L’emploi en Israël reste un des sujets qui préoccupe le plus la population. La suprématie du high tech a ses limites et tout le monde n’a pas forcément les compétences, ou l’envie de travailler en Israël dans ce domaine.
Or, il est un marché qui participe de plus en plus à l’essor du travail en Israël, la production cinématographique.
Eh oui, le cinéma israélien suscite depuis de nombreuses années l’intérêt des professionnels du métier, mais aussi et surtout celui d’un public international. Et que dire des séries israéliennes qui s’exportent comme des petits pains ?
Nous vous proposons de passer derrière l’écran, et de découvrir pourquoi l’industrie cinématographique est aujourd’hui une préoccupation gouvernementale, notamment pour élargir les offres d’emploi en Israël et lutter contre le chômage en Israël.
- 30% de remboursement fiscal pour espérer créer de l’emploi en Israel par le biais du cinéma et des séries TV.
- Comment obtenir jusqu’à 16,6 millions de shekels de remboursement fiscal ?
- Quels autres secteurs peuvent être impactés par cette mesure fiscale ?
C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans cet article.
Le gouvernement israélien accorde 30% de remboursement fiscal pour favoriser la production cinématographique en Israël. Le but ? Créer de l’emploi en Israël
Alors que la qualité du cinéma et plus récemment des séries israéliennes n’est plus à prouver ( est-il utile de parler de Fauda, When heroes fly, La famille Shtisel ou encore Unorthodox, ou encore Be Tipul dont l’adaptation française est En thérapie, pour ne citer qu’elles ), les producteurs et réalisateurs étrangers s’y prennent à deux fois pour réaliser leurs films en Israël. En effet, tourner en Israël coute très cher.
Or, un travail commun entre différents ministères israéliens, (ministères de la Culture et des Sports, des Affaires étrangères, des Finances et du Tourisme) offre, depuis le mois d’aout 2022 et sur une période de deux ans, la possibilité de bénéficier de 30% de remboursement fiscal pour attirer les tournages étrangers en Israël. Les producteurs israéliens ont défendu cette mesure avec force, arguant qu’elle serait un excellent levier d’emploi en Israel.
Cette initiative existe dans d’autres pays et Israël, avec ses 30% de remboursement, devient enfin compétitif. Souvent, pour trouver des paysages adaptés aux films, les équipes préféraient tourner à Athènes plutôt qu’en Israël. En effet, les conditions financières sont plus avantageuses en Grèce et les paysages assez similaires.
Si le directeur général du ministère de la Culture et des Sports Raz Frohlich reconnait qu’ “ Israël est connu pour être un pays coûteux”, il ajoute “ mais c’est un pays qui dispose de sites exceptionnels. Vous avez accès à des collines vertes, au désert, à l’Histoire, à différentes villes, toutes situées à de courtes distances, et l’anglais y est très répandu. Autant de raisons de venir ici et cette nouvelle mesure de rabais est un gros plus. »
Comment obtenir jusqu’à 16,6 millions de shekels de remboursement fiscal ?
Le but étant de booster le marché de l’emploi en Israel, il fallait présenter avant le 22 aout des projets impliquant :
- Des studios d’animation israéliens locaux
- Des taches de post-production israéliennes comme le son ou le montage.
Grâce à ce rabais fiscal, les différents ministères espèrent bien dynamiser l’emploi en Israel et pas uniquement dans le domaine cinématographique
Israël offre aux réalisateurs des paysages magnifiques et très inspirants. Que ce soient les dunes lunaires du désert du Néguev, les lieux de cultes toutes religions confondues, mais aussi la place accordée à l’innovation, à l’agriculture, la jeunesse, etc, la seule démocratie du Moyen-Orient fait rêver les producteurs.
En incitant les réalisateurs et producteurs étrangers à choisir Israël comme lieu de tournage, les ministères comptent bien créer de l’emploi en Israel. À ce titre, une véritable politique commerciale s’est engagée. Les ministères impliqués placent des annonces dans les publications du secteur et s’adressent directement aux réseaux de professionnels du cinéma et de la télévision.
Mais rattraperont-ils le retard accumulé face à d’autres pays qui ont compris bien avant eux l’intérêt d’inciter les productions étrangères à tourner en Israël, et ainsi aider la population à trouver un emploi en israel ?
Il faut bien avoir en tête que ce n’est pas uniquement le marché du cinéma et de la télévision qui peut être positivement impacté. Des offres d’emploi Israël dans le domaine du tourisme, des compagnies aériennes, de l’hôtellerie, traiteurs, restauration, locations à court terme , style Airbnb… sont évidemment en lice.
Souvenons du succès planétaire de la première et deuxième saison de Homeland tournée en Israël. Combien a-t-elle généré d’offres d’emploi en Israel ?
Mais qui parmi-vous saviez que Rambo III avait été tourné en Israël en 1988 ? Ou encore qu’un épisode de Brüno avec le caustique Sasha Baron-Cohen avait été tourné dans les rues de la vieille ville de Jérusalem en 2009 ?
Le ministère de l’emploi ou les associations d’aide à l’emploi en Israël comme Qualita, que les francophones connaissent bien, ou encore le Ministère de l’Alyah et de l’Intégration, sont friands de ce genre d’initiatives, car c’est un nouveau souffle économique qui s’installe dans le pays.
Au-delà de l’emploi en Israel, qu’est-ce que cette nouvelle mesure peut apporter à Israël ?
Mais au-delà du marché de l’emploi en Israël, c’est toute l’industrie cinématographique et télévisuelle qui se félicite de telles initiatives. En effet, comme le souligne le producteur Marek Rozenbaum, accueillir un savoir-faire international va propulser les compétences techniques et artistiques israéliennes et augmenter les budgets.
En plus de l’emploi en Israel, mettre l’accent sur la culture, c’est contribuer au rayonnement d’Israël à travers le monde. La fameuse “ asbara” dont nous avons tant besoin !